L'histoire
Dès le XIIe siècle, un autel dédié à Marie se trouvait à l'emplacement de la madone dans la cathédrale.

La statue fut réalisée au milieu du XIVe siècle, par un artiste inconnu ; elle fut d'abord exposée à la dévotion des Chanoines dans la chapelle Saint Aignan au cloître Notre-Dame.
A la cathédrale, sur le pilier trumeau du portail de la vierge se trouvait une madone du XIIIe siècle. Mais celle-ci ne put résister à l'orage de la révolution et fut détruite en 1793.
C'est pour la remplacer que la Vierge du pilier vint à la cathédrale sous la seconde restauration. Elle fut installée avec son chapiteau à l'emplacement de l'ancienne et s'y trouva de 1818 à 1855.
D'importants travaux de restauration furent réalisés à cette époque par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc ; c'est lui qui plaça la Vierge à son emplacement définitif dans la cathédrale, contre le pilier sud-est de la croisée du transept.
Elle y est restée la Madone, à la vénération des fidèles, presque deux siècles. Le 20 février 1905, la statue est classée aux monuments historiques.

Et puis vint le funeste incendie des 15-16 avril 2019. Par miracle, elle échappe sans une égratignure à la catastrophe, malgré les tonnes de gravats de la voûte qui vinrent s'effondrer juste à ses pieds. Le 25 avril, elle est retirée de la cathédrale et mise en sécurité.
Une copie exacte en a été réalisée, et placée en août 2019 à Saint Germain-l'Auxerrois ; puis en octobre, c'est l'original qui est placé à Saint Germain, tandis que la réplique sera installée, au mois de Juin suivant, sur le parvis de Notre-Dame.